Voilà la première année scolaire de notre projet Candide qui s’achève. Les dernières récoltes de salades (les reines de mai), de radis, de fèves, de céleri, de coriandre, d’épinards et autres trésors de vitamines ( !) ont donné lieu à des pique-niques et des ventes en salle des profs qui ont financé l’achat d’un pommier – car oui, il faut déjà penser à la seconde étape du projet : après le potager en carrés hérité des temps médiévaux installé en beauté, nous pensons restituer au verger la place qu’il occupait en des temps lointains.
Au mois de juin, un maître compostier nous a fait découvrir son métier : l’art de transformer tous les déchets végétaux en un humus riche qui nourrira longtemps le jardin pour des plantes en bonne santé et qui n’auront pas besoin de produits chimique pour donner d’abondantes récoltes : nous construisons et installons donc un composteur avec son aide et dès septembre nous pourrons y mettre les épluchures provenant de la cantine et les déchets végétaux du jardin ; ensuite patience avant d’obtenir l’humus convoité. Car bien sûr, nous travaillons dans une une vision à long terme : n’est-ce pas là tout l’objet du développement durable, l’ancrage dans l’histoire, la projection dans un avenir à long terme pour que les hommes es et les femmes s’épanouissent en harmonie avec leur environnement ?
Derniers binages, derniers désherbages, nous renforçons les paillis en prévision de l’été et préparons à l’aide de bouteilles en plastique et d’un ingénieux système de distribution d’eau un système d’irrigation qui permettra un seul arrosage par semaine assuré par les responsables du projet.
Nous sommes heureux de voir que ce potager est bien intégré dans la vie du lycée, le lieu est scrupuleusement respecté par tout le monde, chacun vient y faire un petit tour pour simplement regarder ou encore se concentrer avant un oral d’examen (eh oui !) ou juste se reposer. Les visiteurs extérieurs sont charmés (des partenariats sont même évoqués), les élèves acteurs du projet fiers, et les professeurs sont satisfaits et beaucoup d’autres idées émergent pour améliorer encore cet outil de travail, car c’est aussi de cela qu’il s’agit, une manière différente et complémentaire aux méthodes pédagogiques traditionnelles.